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Cela a toujours été avec nous mais cela n’a jamais eu de nom

Dans la vie quotidienne on passe beaucoup de temps et on dépense beaucoup d’énergie pour se procurer ce que l’on désire.
On déploie aussi beaucoup d’énergie pour éviter ce que nous n’aimons pas.Et malgré cela on a souvent l’impression qu’il nous manque quelque chose, que quelque chose nous échappe.
On ne se sent pas véritablement satisfait. Lorsque l’on pratique zazen, on abandonne complétement cette attitude mentale.
On se contente d’être simplement assis, complétement assis, concentré sur la posture du corps, complètement étiré entre ciel et terre.
On inspire et on expire calmement, et au lieu de suivre nos pensées, nos préoccupations, on est attentif à la respiration. Cette attention à la respiration nous ramène constamment à ici et maintenant.
On ne pense plus à avant ou bien à après, on ne cherche pas à saisir quoi que ce soit.

En zazen nous rencontrons une autre dimension de notre existence.
Nous découvrons que c’est en étant trop attaché aux objets du monde extérieur que nous créons le manque.
Pas le manque d’objets de satisfaction, mais le manque d’être en unité avec ce que nous sommes en réalité.

C’est ce manque de réalisation intérieure qui provoque la chaîne des désirs et du même coup provoque l’agressivité, la haine pour tout ce qui dérange notre esprit d’obtention.

Tout cela provient de notre ignorance de la véritable nature de notre existence. L’existence sans séparation d’avec tout l’univers.

On appelle ça : nature de bouddha – et il est difficile de l’expliquer. Pratiquer zazen permet de l’expérimenter directement, intuitivement.
La forme du corps en zazen, c’est une forme à laquelle il ne manque rien. Il n’y a rien à ajouter à la pleine lune pour produire sa beauté. Il n’y a rien à ajouter à la posture de zazen.
Lorsqu’on est pleinement concentré sur cette forme du corps en zazen, totalement en unité avec la vie ici et maintenant, à chaque instant, c’est la forme parfaite. On n’a pas besoin de penser à autre chose, la pratique de la posture elle-même devient ici et maintenant réalisation. Réalisation, du fait il ne nous manque rien dès l’origine.

Lorsqu’on réalise cela intuitivement, on peut continuer cette pratique dans chacun des actes de la vie quotidienne. Ce n’est pas seulement la forme de zazen qui est parfaite, c’est la vie de chaque instant. La vie vécue en totale unité avec ce que nous sommes en train de réaliser : en train de travailler, de manger, de se reposer, de parler avec quelqu’un.

Si nous nous absorbons totalement dans l’action en cours, cette action est immédiatement complète, elle exprime totalement la réalité, pas besoin d’être tendu vers autre chose.

Le sens de la pratique de la voie consiste à cesser de créer des séparations et des oppositions. Cesser de nous attacher à nos fabrications mentales, et à reprendre contact avec la vie de chaque instant, la vie en unité avec tous les êtres. Cela nous permet d’expérimenter l’essence de notre existence reliée à toutes les existences au-delà de notre petit ego.

Méditer consiste à s’ouvrir à cette dimension infinie de la vie.

Zazen ne produit pas cela mais révèle ce qui a toujours été et que nous avons longtemps ignoré.

Nataly Courtois

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